Comment cette veste « Delphine » I AM Patterns est arrivée dans mon dressing…

Il y a deux mois, au dernier salon CSF, je suis tombée en extase sur ce modèle présenté sur le stand de I AM Patterns. Difficile de passer à côté ! J’ai eu la chance de pouvoir l’essayer sous le regard dubitatif de l’amie qui m’accompagnait ce jour-là.

En matière vestimentaire, comme beaucoup de filles, j’aime les paillettes et tout ce qui brille. Ce goût parfois un peu clinquant pourrait rester tapi sous mes allures sages s’il n’était de temps en temps invité par l’autre versant de moi-même, mon côté méditerranéen – et plus précisément niçois ! – à faire son coming-out…

Ni une, ni deux, encouragée par Marie-Emilienne en personne, la créatrice d’I AM Patterns, j’ai donc fait l’acquisition du patron de la veste Delphine (ainsi que de quelques autres, quatre patrons achetés, le cinquième offert, je n’ai pas pu résister, j’ai surtout eu du mal à me décider sur le choix des quatre autres tant les tentations sont nombreuses).

Renseignements prix, le merveilleux tissu doré provenait de Ma petite mercerie et n’était malheureusement plus disponible sur leur stand. Drame ! Durant les jours qui ont suivi, une bataille sans merci s’est livrée au fond de moi. Allais-je succomber à l’appel du show-off ou bien y résister ? Je vous laisse deviner la réponse, elle est sous vos yeux.

Du coup de cœur…

C’est ainsi qu’un beau matin de décembre, j’ai ouvert avec fébrilité le colis commandé auprès de Ma petite mercerie (et expédié en moins de 48h !). Le tissu était là, enfin, plus proche que jamais, si doux au toucher, si éclatant au regard, que pendant les semaines qui ont suivi je n’ai même pas osé le dérouler.

Il restait là, posé (je devrais plutôt dire exposé !) sur une des tables de mon atelier . Chacune de mes élèves y allait de son petit commentaire. Certaines m’assuraient qu’elles oseraient le porter. D’autres pas. Je note qu’à ce jour, aucune ne l’a encore commandé… Mieux vaut éviter d’en tirer des conclusions hâtives. Mais de là à penser que seule une Niçoise peut assumer autant de doré, il n’y qu’un pas. Que je me garderai de franchir trop vite.

Puis, il y a eu Noël, les fêtes, les vacances, autant dire pas le temps de coudre (même si ma veste aurait pris tout son sens à côté du sapin !). Et puis encore, la reprise, la course, les jours trop courts, les petites maladies d’hiver, l’énergie en baisse… Et la neige…

La neige… Il y a dix jours, bloquée à la maison avec les enfants le temps d’un mercredi, je me suis dit « C’est aujourd’hui ou jamais ! ». Alors, en fin de matinée, j’ai installé tout mon matériel dans la salle à manger pour pouvoir rester avec mes petits et j’ai décalqué le patron en taille 38. Ce n’est pas le moment que je préfère mais au moins tout était prêt pour le passage à l’acte.

Veste delphine i am patterns

Au passage à l’acte…

Après le déjeuner, mon fils a voulu jouer avec sa boite de super sand (une cochonnerie sans nom que je ne vous recommande pas d’acheter, mieux vaut encore une bonne vieille boite de pâte à modeler !). Il s’est installé dans la cuisine, moi je suis retournée dans la salle à manger, j’ai épinglé le patron sur le tissu (endroit vers moi, exceptionnellement) et j’ai commencé à couper avec jubilation (et de bons ciseaux !).

A ce stade, je faisais encore attention à ce qu’il n’y ait pas trop de peluches dans mon salon. J’aurais dû prendre le temps d’aller voir en cuisine où en était mon fils mais… J’étais lancée et plus rien ne pouvait m’arrêter. J’ai coupé, bâti avec des épingles, cousu à la machine, décousu une ou deux fois quelques petits plis malencontreux. A l’heure du goûter, ma veste était terminée !!! Oui, oui, vous avez bien lu : terminée !

Veste delphine i am patterns

C’est à ce moment-là que ma fille est arrivée dans la cuisine et qu’elle a poussé un premier cri. Puis, elle est entrée dans la salle à manger et elle a poussé un deuxième cri. Autour de moi, il y avait autant de peluches que si j’avais tondu un troupeau de moutons. Quant à la cuisine, je vous ai dit plus haut que le super sand était une vraie cochonnerie ! Avec mon fils, chacun dans sa pièce, nous avons passé encore une demi-heure à tout nettoyer. Le super sand a fini à la poubelle et les moutons aussi. Mais moi, j’ai une bien belle veste que j’ai hâte de porter quand il fera moins froid 😉

Ce qu’il faut savoir pour coudre Delphine en fourrure réversible

Le patron

Chez I AM Patterns, les marges de couture sont comprises, un vrai plus qui permet de gagner du temps et, pour les tête-en-l’air, d’éviter les oublis !

J’ai commandé 1m80 de tissu. Pour ma taille 38, 1m50 aurait suffi mais ce n’est pas bien grave, je pourrai toujours recycler les chutes et fabriquer de jolis petits sacs pour Noël prochain 😉

La taille 38 correspond à un vrai 38. Le lendemain de sa réalisation, j’ai porté ma veste avec un pull noir en cachemire à col roulé et j’étais vraiment à l’aise dans mes mouvements donc, si vous la faites en fourrure réversible, je vous conseille de réaliser cette veste dans votre taille habituelle.

Le tissu

Si l’on excepte le côté « moutonnant » de l’étape « coupe », c’est un tissu hyper facile à coudre. Pas besoin de bâtir avec du fil. Les épingles suffisent, même pour les manches et les pinces de poitrine ! Pas de mauvaise surprise à déplorer quand on retourne sur l’endroit. Bizarrement, malgré l’épaisseur du tissu, celui-ci tient bien en place et ne glisse pas quand on le coud.

J’ai quand même dû changer l’aiguille de ma MAC parce que les points sautaient sur la suédine. J’ai mis une aiguille microtex (adaptée aux tissus synthétiques).

Je n’ai pas pris le risque d’ouvrir les coutures au fer mais ça ne se remarque pas, elles sont très belles comme ça.

Le modèle

Globalement, les instructions de ce patron sont plutôt très claires.

Je n’ai pas fait les poches. J’ai trouvé que la veste était déjà assez présente comme cela sans l’alourdir par des pièces supplémentaires.

L’étape 5 manque peut-être de précision compte tenu du côté réversible du tissu. Il vous faudra monter le col endroit contre envers et non pas endroit contre endroit comme il est indiqué (mais ce n’est pas une erreur du patron, c’est bien ainsi qu’il faudrait faire pour n’importe quel autre tissu non réversible). Idem pour la parementure.

L’étape 6 n’est pas adaptée non plus à la qualité du tissu utilisé. Pour que l’on voie la fourrure réversible sur l’extérieur de la veste et obtenir cet effet bi-matière, il faut replier l’ourlet endroit contre endroit. Et nul besoin de faire un premier rentré.

Bref, mis à part ces précisions (qui ne sont valables que si vous cousez Delphine en fourrure réversible), c’est tout bon, c’est un super patron !

A vous de jouer…

Serez-vous aussi audacieuses que moi ?

 

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