Histoire d’une robe de communiante, chapitre 3

Si vous habitez la région parisienne ou – mieux encore – Paris,  la chance est avec vous ! Bien entendu, je ne parle pas du climat (bof, bof) ni de la circulation (dur, dur)… En bonne provinciale ET sudiste que je suis, je crois que je ne m’habituerai jamais à la rudesse de ces deux conditions réunies, indissociables de la vie francilienne qui n’est pas sans charmes pour autant.

La preuve ! Tous ces magasins dans lesquels vous pouvez vous rendre les yeux (presque) fermés pour acheter le tissu adapté à n’importe quelle réalisation. Et c’est  là que, comme diraient les supporters du PSG, Paris est magique !

Avant toute chose, soyons clair. Une robe de communiante réussie ne se fabrique pas avec n’importe quelle étoffe. Vous pouvez toujours fouiller dans vos fonds de placards et utiliser un vieux drap blanc cent fois lavé et repassé mais je doute fort que le résultat final soit, comment dire… waouuu…

Une robe de communiante, c’est comme une robe de mariée…  en plus petit ! Il vous faut donc du beau. Du noble. Et rien d’autre ! Enfin… Quelques dizaines d’heures de travail aussi… Mais dîtes-vous bien qu’une robe de communiante, surtout « home-made », ça ne se jette pas. Au contraire, ça se transmet de génération en génération… Et donc, dans 50 ans, quand votre petite fille ressortira du placard la robe de sa maman, vous en serez encore toute fière ! Si, malheureusement, vous n’êtes plus de ce monde, il y a fort à parier que l’on s’extasiera d’autant plus sur votre travail si beau, si délicat, si exceptionnel. Une telle postérité, ça vaut quand même le coup, non ?

Des tissus spéciaux pour les robes de cérémonie

Donc, j’enchaîne, si vous êtes sur Paris ou région parisienne, prenez votre voiture, le RER, un Vélib, le bus ou le métro et rendez-vous dans le quartier du Marché Saint Pierre. Là, des dizaines de magasins, plus ou moins attractifs, vous tendront leurs bras. A mon sens, il n’est pas utile d’entrer dans chacun d’eux. Allez directement chez les « Tissus Reine ». Sur votre droite, juste à l’entrée, vous trouverez tout ce qu’il vous faut !

Il y a là un rayon complet de tissus blancs et écrus parfaitement adaptés aux créations de robes de mariées et donc – qui peut le plus peut le moins – aux robes de communiantes. N’hésitez pas à solliciter les vendeuses qui seront d’excellent conseil car elles connaissent bien leur affaire. Et surtout, n’oubliez pas d’amener avec vous la photo ou le croquis du modèle que vous souhaitez réaliser ainsi que la stature de l’enfant à qui la robe est destinée. Cela vous permettra d’acheter le métrage suffisant et de ne pas être obligé(e) de revenir.

Si vous n’habitez pas la région parisienne ou si vous n’avez pas le temps de vous déplacer, vous pouvez toujours les appeler et faire une vente à distance en bénéficiant de leur assistance téléphonique. Bien sûr, ce n’est pas la même chose que de pouvoir toucher le tissu et jauger son tombé mais c’est mieux que rien ! Dans ce cas, préparez déjà votre commande en amont et demandez à être mise en relation avec le rayon mariage.

Là, je le sais, vous allez me dire « Tout ça, c’est bien beau mais qu’est-ce que j’achète comme tissu ? ». J’y viens.

Quelle quantité ?

En tout premier lieu, répertoriez les différents tissus nécessaires à votre modèle. Pour ma part, j’en ai eu besoin de trois :

–              Un satin de coton

–              Une mousseline de soie

–              Un organza de soie

(Au passage, voilà de quoi vous fournir quelques sérieux indices pour deviner sur quel projet je travaille…)

Comme il s’agit de petites filles et que les tissus sont généralement en 140 cm de largeur (voire 150 cm et plus encore), je pense pouvoir vous orienter ainsi sans me tromper :

Prévoyez (dans les tissus correspondants) une hauteur pour le buste, une hauteur pour la jupe et une hauteur pour les manches. Si la robe est d’un seul tenant, calculez une seule hauteur (de la base du cou jusqu’à l’ourlet de la robe). Cependant, si votre robe nécessite un gros volume de tissu (parce qu’elle est très froncée par exemple), prévoyez deux hauteurs (sans compter la hauteur de manche bien sûr !).

Quelle qualité ?

Je vous conseillerai d’éviter les matières synthétiques. Préférez l’organza à l’organdi et la mousseline de soie à la mousseline de polyester. Le tombé sera plus souple et surtout, vous éviterez cet effet un peu brillant qui n’est pas gage de bonne qualité. Le prix en sera probablement plus élevé mais c’est ainsi que vous pourrez espérer traverser les générations ! En résumé, feu vert pour le coton, la soie et le lin. Feu orange clignotant pour tout le reste (ce n’est pas interdit mais c’est à éviter ou à utiliser avec modération !).

Il se peut que, même s’ils ont un rayon particulièrement fourni, vous ne trouviez pas tout ce que vous cherchez chez les « Tissus Reine ». Dans ce cas, n’oubliez pas que vous êtes au cœur du quartier idéal pour fureter et dénicher de vraies merveilles. Reste également internet et les nombreux sites sur lesquels vous pourrez toujours commander dentelles, broderies anglaises, piqués de coton, nids d’abeilles, mousselines de soie, satins de coton, et j’en passe…

La petite mercerie

Avant de partir, n’oubliez pas d’acheter toutes les fournitures de petite mercerie nécessaires au modèle choisi : biais, passepoils, rubans, fermetures à zip (invisibles de préférence !), boutons… Maintenant, c’est bon, je crois que vous avez tout ce qu’il vous faut ! Il est grand temps de rentrer chez vous et de vous atteler à la tâche!!!

 

1 commentaire on Comment et où acheter votre tissu pour une robe de communiante (ou de mariée) ?

  1. Complètement d’accord.
    Mieux vaut mettre un peu plus cher et acheter de belles matières . C’est plus agréable à travailler, d’abord, et le rendu est tellement plus satisfaisant.
    Il faut bannir au maximum le polyester. L’effet est vraiment trop « cheap »!!

    C’est rigolo que tu conseilles les tissus « Reine ». C’est là que je suis venue moi aussi acheter le tissu pour la robe de mariée que j’ai faite pour ma filleule. Bien qu’habitant à 1000 kms de Paris.

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