Ce qui se passe vraiment pendant les ateliers

Très souvent, je reçois des coups de fil ou des mails pour me demander des renseignements sur les stages de couture qui ont lieu pendant les vacances scolaires. Vous voulez tout savoir et vous avez raison ! Alors, vous me posez tout plein de questions auxquelles je réponds bien volontiers (et avec le plus grand sérieux) mais comme ça, à brûle-pourpoint, il m’est parfois difficile de vous transmettre le véritable esprit qui anime ces stages.

Le tout dernier en date s’est terminé vendredi et comme j’ai trouvé qu’il était particulièrement réussi,  j’ai décidé de vous en parler pour bien vous expliquer le concept et l’ambiance de ces sessions de couture très appréciées.

Je sais bien que vous pouvez lire la page « Ateliers » de mon site internet et que vous y trouverez tous les renseignements pratiques (nombre de participantes, nombre d’heures, tarifs, matériel mis à disposition, fournitures à apporter, etc.), c’est même moi qui l’ai écrite cette page (si si !). Donc, a priori, elle devrait vous suffire pour vous faire plus qu’une vague idée…

Mais là, c’est bien autre chose que je vous propose, une sorte de petit reportage grandeur nature sur le stage de la semaine dernière. Enfin, vous allez vraiment savoir ce qui se passe dans mon atelier !!!

Des participant(e)s nombreuses

D’abord, le nombre de participantes. J’ai reçu dix inscriptions que j’ai réparties sur différents créneaux horaires. Chaque participante doit choisir quatre demi-journées de 3h30 (14h en tout) parmi les créneaux proposés. Comme je cherche à arranger tout le monde, je ne fige jamais les groupes et je compte sur l’autorégulation pour qu’aucun d’eux n’excède six inscrites. Lorsque ce n’est pas le cas, j’essaie de réorienter certaines sur des créneaux moins demandés.

Du coup, les groupes varient.  Et les discussions aussi ! On peut se retrouver avec les mêmes personnes la fois suivante. Ou en découvrir de nouvelles ! Moi, j’aime ça, faire de nouvelles rencontres. Et je pense que vous aussi. Parfois, les gens échangent leurs coordonnées à la fin du stage et je trouve génial que des amitiés naissent en quelque sorte grâce à moi. Mais je précise, pour que vous n’ayez pas peur : si vous vous inscrivez avec votre fille, votre mère, votre sœur, une amie, etc., bien sûr, je m’engage à ne pas vous séparer !

De tous âges

Ensuite, l’âge des participantes : trois jeunes filles de 10/11 ans, trois trentenaires, deux quarantenaires et deux cinquantenaires. Je vous laisse faire la moyenne d’âge. On peut dire que la couture et le DIY ont de beaux jours devant eux 😉

De tous horizons

Le profil maintenant. Si l’on excepte les trois demoiselles dont on se doute que l’activité principale est d’aller à l’école (ou au collège), je vais pouvoir lister les professions des sept autres personnes : une dans le secteur du luxe, deux dans la santé, la quatrième dans une filiale d’une grande entreprise, la cinquième maman au foyer (qui  était déjà venue et qui a fait cette fois le stage avec sa fille), la sixième chef d’entreprise et enfin, la septième, expert-comptable, histoire de rappeler tout le monde à l’ordre 😉 Le spectre des discussions était donc particulièrement large (et instructif) cette semaine !

Et de tous niveaux

Le niveau est généralement très variable. Cela va de celle qui n’a jamais vu une aiguille de sa vie à celle qui coud super bien mais qui vient quand même me voir parce qu’elle manque d’assurance, parce qu’elle n’aime pas coudre seule, parce qu’elle a moins d’espace chez elle… Cette semaine ne dérogeait pas à la règle.

A celles qui me demandent comment je fais pour gérer des niveaux aussi disparates, je répondrai d’abord que j’ai l’habitude. Et que gérer 6 personnes, ce n’est quand même pas si compliqué quand on connaît bien son affaire ! Je passe de table en table, j’accours lorsqu’on m’appelle et, même si je parle beaucoup (c’est aussi mon rôle, que d’animer les séances !), de mon poste d’observation je surveille tout ce qui se passe. Parfois, j’interviens sans crier gare, souvent pour une histoire de droit fil pas respecté, de ciseaux mal pris en main ou mal adaptés. Bref, je suis un peu l’œil de Moscou 😉

Du fait même de cette différence de niveau, il y a une sorte d’émulation qui se crée. Les débutantes voient plus expertes qu’elles réaliser de très jolies choses et, souvent, cela les motive. Elles espèrent progresser pour parvenir un jour au même résultat. Ou bien, la voisine de table va leur donner quelques petits conseils perso issus de sa propre expérience. Ça, je dois dire que j’adore ! C’est le signe que vous êtes vraiment à l’aise. A la fois dans l’atelier et dans l’activité !

Une organisation bien rôdée

Une fois tout ce petit monde réparti sur des créneaux horaires différents, il faut se mettre au travail. Chacune a son projet personnel, que l’on a défini ensemble préalablement et que je suis pas à pas. En début de stage, il y a toujours un moment un peu solennel où je fais une formation très sérieuse sur le travail du tissu et l’utilisation de la machine. Et puis, au fil de l’eau, quand j’explique quelque chose qui peut servir à tout le monde, j’invite tout le groupe à écouter. Mais le reste du temps, mon enseignement reste très individualisé.

Au fil des heures et des séances, on progresse… Patron, coupe du tissu, bâti, montage, pose d’une fermeture éclair, d’un passepoil, finitions… En 14 heures de cours, on a vraiment le temps de faire tout plein de petites réalisations. Ou bien une seule de plus grande envergure, c’est selon. Le tout dans la bonne humeur. Et avec une pause rituelle café / thé / grenadine / jus d’orange / menthe à l’eau… Il y en a pour tous les goûts, là aussi ! Histoire de se donner du cœur à l’ouvrage.

Un stage réussi !

Avec ces quelques photos, j’ai essayé de vous donner un aperçu de (presque) tout ce qui a été réalisé cette semaine par l’ensemble des participantes :

  • un sac à tarte
  • quatre sacs à paillettes avec leurs petites pochettes assorties (avec fermeture éclair et doublées s’il vous plaît !)
  • une pochette à barrettes
  • trois étuis à mouchoir (une vraie découverte, réalisation en cinq minutes, effet garanti dans le sac à main !)
  • une pochette à coulisse
  • un coussin passepoilé
  • un haut en liberty
  • un chemisier en lin
  • un top en popeline
  • une blouse en soie
  • une robe à encolure V dans le dos
  • une veste matelassée

Bravo les filles ! Voilà ce que j’appelle un stage vraiment réussi !

Et vous, vous venez quand ? 😉

 

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